Gastronome et Gastronomie
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Gastronome et Gastronomie
par Capucin Ven 2 Déc - 16:33
Gastronome et Gastronomie.
La gastronomie est un terme récent qui date du début du XIXè, et que l’on attribue à Berchoux (1). Il hésita paraît-il entre gastronome, gastrophage et gastrolâtre. De toute manière, gourmet ne suffisait évidemment pas au moment où l’art culinaire aspirait à devenir science.
Monselet s’est emparé du mot avec lyrisme : « La gastronomie saupoudre d’étincelles d’or l’humide azur de vos prunelles, elle imprime à vos lèvres le ton du corail, elle fait trembler d’intelligence vos narines… Elle aime l’or de race, l’or pâle qui tombe des flacons de sauternes »
Certains gastronomes le furent bien avant la lettre et sans le savoir. Leurs manières et leurs goûts forcent le respect ou étonnent, c’est selon !
- Apicius à été le premier à écrire des livres de cuisines ; 10 d’après Bertrand Guégan.
- Aristoxène, le ‘ventru’, qui, chaque soir, arrosait de vin doux les laitues de son jardin.
- Sardanapale, accordait mille pièces d’or à tout inventeur d’un plat nouveau.
- Venance Fortunat, chapelain de la reine Frédégonde, chroniqueur gastronomique du VIè.
-Horace Tillius lui marchait toujours escorté de cinq esclaves qui portaient tout un attirail de cuisine et un tonneau de vin.
- Arius osait manger les rossignols.
- Lucius, donnait des banquets avec deux mille plats de poisson et sept mille pièces de gibier.
- Caligula, lui était plutôt du genre gastronome somptueux : il croquait des perles.
Il ne faut pas confondre le gastronome et le goinfre qui lui avale sans discernement, sans curiosité et sans talent. Aussi rangeons parmi les goinfres Milon de Crotone qui, aux jeux Olympiques, ne se contenta pas de porter un taureau sur ses épaules et de l’assommer, mais qui de surcroît, le mangea. L’Empereur Geta passait jusqu'à trois jours à table. Alis, femme grecque, qui défiait les hommes à table et toujours gagnait. Le malheureux roi Louis XVI, était le plus boulimique de tous les Bourbons. Les maréchaux Junot, Ney et Lannes, étaient sinon des gloutons, tout au moins de gros mangeurs. Junot absorbait un cent d’huîtres avant dîner, Ney avalait une poularde entière, et Lannes un chapelet de pigeons en guise de préambule afin d’activer l’appétit.
Mais ce temps là était un autre régime.
(1) Magistrat comme Brillat-Savarin, il publia en 1801 son livre intitulé « La gastronomie ou l’homme des champs »
La gastronomie est un terme récent qui date du début du XIXè, et que l’on attribue à Berchoux (1). Il hésita paraît-il entre gastronome, gastrophage et gastrolâtre. De toute manière, gourmet ne suffisait évidemment pas au moment où l’art culinaire aspirait à devenir science.
Monselet s’est emparé du mot avec lyrisme : « La gastronomie saupoudre d’étincelles d’or l’humide azur de vos prunelles, elle imprime à vos lèvres le ton du corail, elle fait trembler d’intelligence vos narines… Elle aime l’or de race, l’or pâle qui tombe des flacons de sauternes »
Certains gastronomes le furent bien avant la lettre et sans le savoir. Leurs manières et leurs goûts forcent le respect ou étonnent, c’est selon !
- Apicius à été le premier à écrire des livres de cuisines ; 10 d’après Bertrand Guégan.
- Aristoxène, le ‘ventru’, qui, chaque soir, arrosait de vin doux les laitues de son jardin.
- Sardanapale, accordait mille pièces d’or à tout inventeur d’un plat nouveau.
- Venance Fortunat, chapelain de la reine Frédégonde, chroniqueur gastronomique du VIè.
-Horace Tillius lui marchait toujours escorté de cinq esclaves qui portaient tout un attirail de cuisine et un tonneau de vin.
- Arius osait manger les rossignols.
- Lucius, donnait des banquets avec deux mille plats de poisson et sept mille pièces de gibier.
- Caligula, lui était plutôt du genre gastronome somptueux : il croquait des perles.
Il ne faut pas confondre le gastronome et le goinfre qui lui avale sans discernement, sans curiosité et sans talent. Aussi rangeons parmi les goinfres Milon de Crotone qui, aux jeux Olympiques, ne se contenta pas de porter un taureau sur ses épaules et de l’assommer, mais qui de surcroît, le mangea. L’Empereur Geta passait jusqu'à trois jours à table. Alis, femme grecque, qui défiait les hommes à table et toujours gagnait. Le malheureux roi Louis XVI, était le plus boulimique de tous les Bourbons. Les maréchaux Junot, Ney et Lannes, étaient sinon des gloutons, tout au moins de gros mangeurs. Junot absorbait un cent d’huîtres avant dîner, Ney avalait une poularde entière, et Lannes un chapelet de pigeons en guise de préambule afin d’activer l’appétit.
Mais ce temps là était un autre régime.
(1) Magistrat comme Brillat-Savarin, il publia en 1801 son livre intitulé « La gastronomie ou l’homme des champs »
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